Notre business model est tout à fait différent. Kaspersky développe historiquement beaucoup en interne : un tiers des salariés travaille en recherche et développement. L'entreprise n'a pas l'habitude de réaliser du développement externe et d'acquérir des entreprises. Nous regardons ce qui se fait ailleurs, investissons beaucoup dans certaines technologies comme l'Intelligence artificielle (même si nous n'aimons pas le terme) et le machine learning, qui permet d'améliorer la détection des fichiers malveillants, en utilisant différentes techniques, notamment l'analyse comportementale. Il ne s'agit pas seulement aujourd'hui de détecter un fichier entrant, mais d'examiner des comportements inhabituels, qui peuvent générer certaines alertes. Nous investissons dans ces technologies, mais rachetons peu de sociétés.
Nous pouvons nouer des partenariats : l'un des axes importants de développement de Kaspersky est constitué des systèmes industriels, qui sont très visés. En 2019, 45 % des ordinateurs industriels protégés par les technologies Kaspersky étaient visés par des cyberattaques, qu'il s'agisse de fichiers malveillants classiques ou spécifiquement calibrés pour l'industrie. Pour développer des sondes réseau, des systèmes d'exploitation sécurisés, nous nouons des partenariats.
Kaspersky n'a pas racheté récemment d'entreprises françaises ou européennes. Tout peut changer, mais ce n'est pas la manière dont nous fonctionnons aujourd'hui.