Les trois facteurs cités joueront. Nous nous attendons, sans surprise, à une progression stable du secteur de la cybersécurité, notamment pour les entreprises grandes et petites, en lien avec le développement des attaques elles-mêmes, de la part de groupes cybercriminels ou de groupes étatiques ou paraétatiques. Ces derniers mois, les rançongiciels ont fait l'actualité. Il n'y a aucune raison qu'ils disparaissent. Tout porte à croire que les cybercriminels continueront à mener ce genre d'attaques, d'autant que les entreprises paient fréquemment. Divers rapports parus ces derniers mois mentionnaient 30 %, 50 %, voire 70 % de paiements, ce qui alimente tout un écosystème criminel.
Des technologies de rupture sont parfois citées comme étant importantes dans le domaine de la cybersécurité. Nous pensons notamment à l'informatique quantique ; les ordinateurs quantiques parviendront-ils à casser les outils de chiffrement aujourd'hui utilisés pour protéger les données ? Beaucoup d'incertitudes demeurent sur le sujet. A priori, les algorithmes de chiffrement les plus avancés permettront de résister à des attaques quantiques, mais il faut continuer à investir et à utiliser dès maintenant les solutions de chiffrement les plus avancées pour prévoir cette nouvelle phase, qui peut intervenir d'ici cinq, dix ou quinze ans.
La deuxième technologie de rupture est le machine learning.
Pour ces différentes raisons, nous estimons que la cybersécurité continuera à progresser, peut-être davantage dans le secteur des entreprises et des organisations. Pour les particuliers, elle est de plus en plus intégrée aux outils mis à disposition par les constructeurs informatiques. Le paysage évolue beaucoup dans ce domaine, et continuera à se structurer en tout cas pour les entreprises.