La réponse est ici encore clairement positive. Nos chercheurs du GReAT estiment que l'on découvrira de plus en plus de vulnérabilités dans la technologie 5G. C'est mathématique : quand une nouvelle technologie apparaît, tout le monde en cherche les vulnérabilités, et on en trouve forcément, que ce soient des chercheurs ou les cybercriminels, qui sont sans doute ceux qui investiront le plus de temps et de moyens. En matière de 5G, ces questions de cybersécurité arriveront nécessairement dans les prochains mois, avec des attaques, des opérations d'espionnage ou de sabotage. Une vraie attention est donc requise de la part des commanditaires comme des utilisateurs, dès lors que la 5G augmentera fortement la surface d'attaque. Je n'ai pas une vision claire des dispositions de cybersécurité existantes pour la 5G, mais tout laisse à penser qu'elles seront amenées à se développer dans les prochains mois. Le phénomène est le même que pour le cloud, qui s'est développé de manière exponentielle ces dernières années, et a bénéficié de nouvelles technologies de cybersécurité, notamment pour le chiffrement des infrastructures. Amazon Web Services et Microsoft Azure proposent déjà une brique de chiffrement : les entreprises peuvent y ajouter une brique, pour obtenir une protection supplémentaire. Je pense que ce sera la même chose pour la 5G.