Il n'existe pas de modèle unique, mais plusieurs options. En matière de R&D, Cisco ne se limite pas aux États-Unis, car l'intelligence n'est pas disponible en un seul endroit : elle est distribuée partout. Par ailleurs, l'expertise est difficile à trouver, car il s'agit d'un marché en constante innovation. Nous comptons plus d'une centaine d'ingénieurs en R&D en France. Cisco compte au total 26 000 ingénieurs dans le monde.
Notre équipe française de R&D travaille constamment dans des modes sinon d'incubation, du moins de codéveloppement avec des start-up, qui viennent nous présenter des idées et ont besoin de support, ou vers lesquelles nous nous tournons. Nos équipes ont pour mission de mener des activités de R&D au sens strict, mais également de réaliser une veille technologique du marché, d'accompagner l'écosystème. Parfois, au lieu de développer en interne, nous procédons à une acquisition – mais ce n'est pas systématique. Cybervision est par exemple issu de la start-up villeurbannaise Sentryo, avec laquelle nous travaillions en codéveloppement. Nous les avons accompagnés dans leur croissance. Il y avait à un moment donné un besoin de capital. Cisco a fait le choix d'en faire l'acquisition. Cybervision est devenu un acteur mondial de la cybersécurité dans le monde industriel, présent partout en Europe et dans le monde.
Nous ne poursuivons pas une stratégie unique : les décisions sont prises ad hoc en fonction de la course à l'innovation et des meilleures opportunités. Certaines choses peuvent être faites en interne, d'autres sont cherchées ailleurs. Il n'y a pas de schéma tout tracé.