Concernant l'infrastructure, des initiatives, notamment européennes ont vu le jour. Dans d'autres auditions, il a été question de l'EBSI (European blockchain services infrastructures), notamment pour l'infrastructure blockchain. Ces initiatives sont extrêmement positives. En tant qu'association, nous nous positionnons dans des réseaux publics ouverts. Nous pensons que ces réseaux vont fortement interagir avec des réseaux plus contrôlés, plus fermés (notamment l'EBSI), qui seront des réseaux hybrides, accessibles mais contrôlés par les institutions pour un certain nombre de points d'entrée et de cas d'usage.
Il nous semble essentiel d'utiliser des technologies ouvertes, connues et utilisées par le marché, afin d'assurer l'interopérabilité la plus forte. Porter des projets nationaux et internationaux d'infrastructures autour de la blockchain est extrêmement important, mais il faut s'assurer que ces projets sont compatibles avec les réseaux publics les plus importants, et qu'ils puissent créer des cas d'usage d'interopérabilité et qu'ils apportent quelque chose au marché. Le marché est déjà là. Il est en train de se développer sur ces réseaux publics. Il ne faut pas construire en « silo » une solution parallèle et séparée. Ce message vaut aussi pour les projets d'euro numérique de la Banque centrale européenne. Ces projets réellement importants sont complémentaires des initiatives privées, peuvent les porter vers l'avant et venir au soutien de l'industrie française. Ils doivent absolument se développer à l'écoute et en synergie avec les initiatives privées, pour qu'ils aient du sens pour l'industrie et pour les acteurs privés.