Intervention de Édouard Geffray

Réunion du mardi 4 mai 2021 à 10h10
Mission d'information sur le thème « bâtir et promouvoir une souveraineté numérique nationale et européenne »

Édouard Geffray, conseiller d'État, directeur général de l'enseignement scolaire (ministère de l'Éducation nationale) :

Je distinguerai le processus dans sa continuité et ce qu'en montre un arrêt sur image. Les dispositifs, à mesure que nous les mettons en place, toucheront une cohorte plus ou moins tardivement. À ce jour, toutefois, la construction de la compétence numérique m'apparaît assez complète.

Un élève arrivant en primaire bénéficie, dès le cycle 2 (CP, CE1, CE2) et, a fortiori, en cycle 3 (CM1, CM2, sixième) d'une initiation au code dans l'enseignement des mathématiques.

Au collège, en cycle 4 (correspondant aux classes de cinquième, quatrième et troisième), les notions d'algorithmique sont traitées lors des cours aussi bien de mathématiques que de technologie. La programmation est également enseignée, via divers logiciels, dont le plus connu reste Scratch.

En parallèle, la pratique d'outils numérique, certes non obligatoire, devient de plus en plus fréquente. Il n'est plus rare que des professeurs donnent des devoirs sur des outils en ligne, tels calcul@TICE développé par l'académie de Lille. Des centaines de milliers d'élèves l'ont utilisé lors du premier confinement.

La compréhension globale du numérique, encore inexistante voici quelques années, s'étend en tout état de cause. Ceux qui ont des enfants séparés par un écart d'âge conséquent s'en rendront compte au travers de l'évolution des programmes.

Tous les élèves de seconde suivent désormais, suite à la réforme du lycée, un enseignement commun en sciences numériques et technologie (SNT) d'une heure et demie par semaine. La spécialité NSI est ensuite proposée à raison de quatre heures hebdomadaires en première et six en terminale. Le programme de cette matière fournit une approche assez complète du numérique, allant de la technologie (le code) à l'éthique (le traitement des données personnelles) en passant par la compréhension globale de cet univers. La première cohorte à avoir suivi cette spécialité obtiendra son baccalauréat cette année.

En somme, considérer la situation avec plus ou moins de recul livrera l'impression que les élèves ont acquis plus ou moins d'expertise. Quoi qu'il en soit, une comparaison internationale poussée a révélé que la France se situait largement en tête des autres pays pour ce qui est de la profondeur des apprentissages numériques de la spécialité NSI.

La plateforme Pix, élaborée à partir d'un référentiel européen, participe de ce dispositif d'enseignement du numérique. Elle permet de sanctionner un niveau acquis à l'issue de préparations à des tests, à la fois en fin de collège et de lycée. Les évaluations, via Pix, auraient eu lieu pour la première fois cette année, si la crise sanitaire n'avait pas contraint à suspendre leur caractère obligatoire, au moins en terminale.

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