La question de la relation aux parents soulève évidemment le problème de la fracture numérique. Dès la rentrée de septembre, nous avons cherché à mieux identifier les familles dans l'incapacité de suivre la scolarité de leurs enfants via des outils numériques, afin que les établissements mettent en place un accompagnement spécifique à leur bénéfice.
Se pose ensuite la question de la place de la classe virtuelle dans la continuité pédagogique. Les parents n'imaginent pas l'enseignement à distance hors de ces cours virtuels. Un hiatus apparaît toutefois, car il n'est pas envisageable de donner des leçons à distance tout le temps que dure en principe une journée d'école. Les parents éprouvent malgré tout le besoin de se raccrocher à la présence de l'enseignant et à sa capacité d'accompagner chaque élève.
Nous avons travaillé sur le renforcement du lien entre enseignants et élèves, via les classes virtuelles mais aussi en mobilisant tous les outils de communication disponibles, et même des outils d'évaluation des compétences à distance. Des formations ont favorisé l'instauration d'un lien privilégié avec chaque élève, pour que les enseignants identifient mieux ceux qui risquaient, à un moment ou un autre, de décrocher. La continuité pédagogique implique la possibilité pour les enseignants de contacter les parents. La classe virtuelle ne saurait en constituer l'alpha et l'oméga, d'autant que tous les élèves n'y assistent pas.