Le ministère a certes essuyé des critiques par rapport à certains marchés publics passés avec des entreprises comme Microsoft. Il convient de prendre en compte le contexte historique : à ce jour, la totalité des ordinateurs du ministère fonctionne grâce à des systèmes d'exploitation de la société Microsoft. La dimension administrative de la question que vous abordez repose en grande part sur ce socle numérique déjà en place.
Il me semble toutefois pertinent de distinguer ce versant administratif du problème de celui relatif à la continuité pédagogique. Celle-ci a été assurée entre autres grâce à des outils numériques conçus par les GAFAM. Cependant, le ministère a proposé quantité d'autres dispositifs, comme les ENT ou « ma classe à la maison », alors que, dans d'autres pays européens, ce n'était pas le cas. Nous estimions en effet de notre responsabilité d'offrir une alternative aux GAFAM, dans un environnement plus souverain garantissant le respect de certaines réglementations.
Vous avez insisté sur les logiciels libres. Lors des états généraux du numérique pour l'éducation, il a été proposé d'en généraliser l'usage. Nous comptons mettre en place un véritable plan d'action au service de cet objectif. Notons que les serveurs de l'Éducation nationale reposent essentiellement sur des logiciels libres. Nous nous engageons à promouvoir leur utilisation accrue dans un cadre pédagogique, de manière à renforcer notre souveraineté. Une feuille de route est en cours d'élaboration en ce sens.