Cette question est très ouverte. Toutefois, je considère que le numérique aura une place équivalente, si ce n'est supérieure, à celle de l'électricité. Michel Serres parlait à juste titre d'une révolution anthropologique, qui nous amènera à penser différemment, à avoir d'autres connexions avec nos amis, nos familles, la transmission aux enfants. Le numérique relève d'un modèle productif et d'enjeux de souveraineté. En réalité, cette révolution totale me semble être de première importance et unique.
Michel Serres déclarait également que pour trouver trace d'un événement modifiant notre psyché autant que le fait le numérique, il fallait remonter à la civilisation de Sumer et le passage d'un vocabulaire de quelques centaines à plusieurs milliers de mots. Le numérique modifiera notre rapport à la connaissance, davantage encore que l'imprimerie de Johannes Gutenberg.