Intervention de Mehdi Gharsallah

Réunion du mardi 25 mai 2021 à 9h05
Mission d'information sur le thème « bâtir et promouvoir une souveraineté numérique nationale et européenne »

Mehdi Gharsallah, conseiller stratégique pour le numérique auprès de la directrice de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle :

Votre question comporte différents aspects, dont certains que je ne m'estime pas le mieux placé pour évoquer. Je ne cherche pas à botter en touche. Je vous renverrai, au besoin, vers un ou deux interlocuteurs au MESRI en mesure de répondre précisément à vos interrogations sur la production de code source, dont s'occupent principalement les chercheurs.

L'enseignement supérieur recourt en majorité à des plateformes libres. Ainsi, 98 % des universités utilisent Moodle. Le plan de relance finance des plateformes de dimension nationale, reposant soit sur BigBlueBotton, soit sur Jitsi, permettant à tout établissement qui le souhaite d'accéder à des solutions de classe virtuelle. RENATER ou le consortium ESUP-Portail produisent des outils logiciels 100 % libres à destination des universités. Notre approche se construit autour des logiciels libres, que nous ne nous contentons pas d'utiliser, puisque nous donnons à la communauté accès à nos contributions. L'enseignement supérieur et la recherche ont pris de ce point de vue des engagements forts, découlant de leur ADN.

La situation que nous vivons a poussé certains établissements à se servir de Zoom pour répondre à leurs besoins temporaires. Je m'attends à ce qu'ils y renoncent en grand nombre, dès que possible. Nos étudiants utilisent tout au long de leur journée des logiciels libres, pour y récupérer leurs cours et déposer leurs travaux.

Il existe des formations de niveau master, destinées aux futurs chercheurs, sur le dépôt de code source et les licences creative commons. Nous ne partons pas de rien. Une véritable culture du logiciel libre s'est implantée dans l'enseignement supérieur et la recherche. Peut-être ne l'avons-nous pas assez bien formalisée. Une amélioration en ce sens figure parmi nos engagements suite au rapport présenté par M. Éric Bothorel. Nous produirons à la fin de l'été notre feuille de route sur le logiciel libre. À vrai dire, nous utilisons sans cesse ce type de logiciels, aussi ne nous posons-nous même plus la question. La plateforme Pix, entièrement libre, est ainsi accessible à tous. N'importe qui peut la télécharger en vue de la modifier.

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