La confiance dans le numérique dépend d'une bonne compréhension du sujet. Nous avons constaté un considérable illectronisme (ou illettrisme numérique) parmi la population. Beaucoup de nos concitoyens ne sont pas familiers du sujet.
La plupart des utilisateurs du numérique optent aujourd'hui pour les solutions que proposent les principaux acteurs du marché. Par défaut, ils ouvrent une messagerie sur Gmail ou chez Microsoft. Il est tentant, pour qui connaît mal un domaine, de se tourner vers des entreprises reconnues. Les solutions françaises souffrent d'un déficit de notoriété.
Le choix d'un trousseau numérique valable implique pourtant de discerner les acteurs dignes de confiance, sous peine que se pose, in fine, un véritable problème de cybersécurité. Ce point renvoie à la question de la publicité de notre offre numérique souveraine. Les outils sont disponibles. Seulement, nous nous heurtons aux difficultés de leur commercialisation. Or, si nos concitoyens ne s'embarquent pas dans une vie numérique, munis du bon viatique, c'est-à-dire s'ils passent par un portail à la fiabilité sujette à caution, il sera impossible de générer un cercle vertueux de protection de données souveraines.