Les cybercriminels et les acteurs malveillants sauront s'adapter aux nouvelles technologies et aux nouvelles réalités. Si nous nous appuyons sur des systèmes autonomes ou semi-autonomes, ils chercheront nécessairement à exploiter les failles de nos systèmes de défense, qui devront eux-mêmes s'adapter. De nos jours, la question n'est plus de savoir si cette évolution se concrétisera, mais de savoir quand celle-ci se concrétisera. L'avenir sera certainement marqué par une dépendance à l'égard des technologies, et les impératifs de sécurité devront être pris en considération dès la phase de conception des différents systèmes, dans une logique de security by design.
Sur un plan plus personnel, bien que plutôt jeune et n'ayant jamais utilisé un téléphone avec des boutons, je refuse obstinément de connecter mon réfrigérateur au Wi-Fi ou d'accéder à distance aux systèmes de contrôle de ma voiture. In fine, je me protège et prends des décisions en toute conscience pour éviter toute sur-dépendance vis-à-vis des technologies numériques. Quoi qu'il en soit, dans la mesure où la société dans son ensemble sera de plus en plus dépendante des technologies, la prise en compte et l'intégration des mesures de sécurité constitueront des enjeux essentiels du débat public de demain.