Intervention de Joaquim Pueyo

Réunion du mardi 17 décembre 2019 à 16h25
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

Madame la secrétaire d'État, l'intérêt de la commission des affaires européennes tient au fait que nous appartenons aussi à d'autres commissions. Ainsi, en tant que membre de la commission de la défense, j'évoquerai la situation au Sahel.

Au préalable, je voudrais faire deux observations. Premièrement, nous pouvons tous, me semble-t-il, saluer l'objectif du Conseil consistant à réduire les gaz à effet de serre. Je ne reviendrai pas sur les propos de Bernard Deflesselles : le fait que le Conseil fasse sien l'objectif consistant à ce que l'Union européenne parvienne d'ici à 2050 à la neutralité carbone est bien sûr conforme à l'accord de Paris, et c'est plutôt une bonne chose. Toutefois, il faudra en tirer les conséquences, car d'autres modèles économiques devront peut-être s'imposer pour atteindre cet objectif.

Deuxièmement, madame la secrétaire d'État, vous avez parlé de liens avec les parlements nationaux. À mon avis, il sera facile de les renforcer. En ce qui concerne le lien avec la population, ce sera plus difficile. Vous avez, à juste titre, rappelé les initiatives qui ont été prises en 2018 pour associer le public à des débats sur des questions qui intéressent les politiques de l'Union européenne. Ce serait effectivement une bonne chose si nous réussissions à associer le public, mais il faudrait que les députés européens se mobilisent eux aussi dans les territoires. En effet, une fois qu'ils ont été élus sur de belles listes nationales, on ne les voit plus guère. Je sais qu'ils sont très occupés, mais pas plus que les députés nationaux. Ils pourraient donc, de temps en temps, rencontrer les députés et les autres élus sur le terrain, pour expliquer des politiques qui, effectivement, concernent nos territoires. C'était là une observation personnelle.

Je souhaite revenir plus en détail sur le Sahel, car vous avez abordé rapidement la question. Je voudrais savoir comment l'Union européenne peut s'y investir davantage. Certes, il existe des dispositifs, notamment au Mali et au Niger, pour former les militaires et les forces de sécurité intérieure, mais on sait très bien que ce n'est pas suffisant. Il y a aussi le G5 Sahel, qui a quelques difficultés à trouver une unité. Les attentats et autres interventions de terroristes sont de plus en plus nombreux. Le Sahel constitue donc un enjeu majeur. Le chef d'état-major des armées nous a indiqué que 2020 serait une année charnière. Il faudra peut-être – cela, c'est moi qui le dis – mettre en place de nouveaux dispositifs. Dès lors, je voudrais savoir si l'Union européenne interviendra plus fortement aux côtés de la France ; cela me paraît nécessaire pour notre sécurité. Voilà la question précise que je voulais vous adresser, étant entendu que les deux observations précédentes, concernant le climat et la démocratie participative pour les habitants de l'Union européenne, n'étaient pas des questions en tant que telles.

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