Je souhaitais vous interroger, madame la secrétaire d'État, sur la décision du Conseil de renouveler pour six mois les sanctions européennes vis-à-vis de la Russie. Pour mémoire, ces sanctions avaient été prises à l'unanimité en août 2014, à la suite de l'annexion de la Crimée. Elles avaient eu pour effet de déclencher des contre-sanctions russes frappant notamment les produits agricoles et agroalimentaires de l'Union européenne. Dans la mesure où la Russie compte pour 10 % dans les exportations agroalimentaires de l'Union européenne, ces mesures avaient eu des conséquences très concrètes pour les producteurs français, notamment les éleveurs. La situation a donc des répercussions sur le plan économique. La décision qui motive ce type de sanctions est évidemment dans un autre registre, elle est d'ordre diplomatique, puisque la levée de ces sanctions est conditionnée par une application des accords de Minsk. La rencontre au format Normandie, il y a quelques jours, n'a pas eu tous les résultats escomptés. Une autre rencontre est prévue. Dans quelle mesure pensez-vous que la position de nos partenaires européens est susceptible d'évoluer ? Comment pouvons-nous sortir de cette impasse ? La situation n'est évidemment satisfaisante pour aucune des parties, même si l'application des accords de Minsk doit rester une condition sine qua non.