On peut se faire plaisir entre nous, mais l'objectif que nous poursuivons, c'est de trouver comment avancer. Michel Barnier a dit au sujet du Brexit que nous allions davantage devoir maîtriser la divergence qu'encourager la convergence ; ce sera la même chose à l'intérieur de l'Europe.
Il faut avoir l'humilité de se demander comment on fait pour rendre compatibles les légitimités des uns et des autres. Je suis sûre qu'il y a un chemin, mais je ne pense pas que l'on puisse l'emprunter avec la démarche qui est actuellement celle de la France. Je ne pense pas que l'on puisse aboutir si l'on ne tient pas compte de ce que les uns ou pour les autres perçoivent comme une menace pour eux. Il n'y a pas que chez les autres qu'il y a des réflexes électoraux. Il faut s'interroger sur notre propre logiciel, notre méthode, lorsque nous voulons obtenir des choses de nos partenaires. Il faut se rendre compte du fait que nous sommes en train d'aller dans le mur.