Vous ne vous êtes pas opposé à la liste des projets d'intérêt commun qui comportait trente-deux projets gaziers, pourtant en contradiction avec les objectifs de réduction de CO2 de l'Union européenne, au motif que le Commissaire européen chargé du Green Deal s'était engagé à ne pas financer ces projets s'ils étaient incompatibles avec ce dernier.
C'est tout vous ! Vous faites confiance, vous n'aimez pas la contrainte. Vous faites confiance à Mme Élisabeth Borne et à M. Bruno Le Maire quand ils évoquent, pour une contrepartie écologique à l'aide financière de l'État, un accord avec Air France sans valeur juridique et qui ne prévoit aucune sanction. De même, lorsque M. Bruno Le Maire enjoint une compagnie à réduire ses vols intérieurs, vous vous réjouissez, alors que la proposition de loi du groupe La France insoumise sur le sujet a été balayée, et que l'annonce ne figure nulle part.
Vous plaidez pour un objectif de 55 % de réduction des émissions de CO2 de l'Union européenne à l'horizon 2030. En réalité, il faudrait le fixer, selon le Groupe d'experts international sur le climat (GIEC), au moins à 65 % pour rester sous le seuil de hausse de 1,5 degré de température globale, mais ce sont des formalités…
Votre alliance pour une relance verte avec une trentaine de banques, dont celles qui investissent le plus dans les énergies fossiles, montre que vous êtes l'écologie cool, naïve, qui serre la main aux banquiers en pensant changer le monde quand ils se réjouissent de cette publicité sans rien modifier à leurs habitudes. Bravo pour votre initiative ! S'allier avec les pollueurs pour lutter contre le changement climatique est un vrai défi pour la pensée.
Le 16 novembre 2018, vous déclariez ne pas souhaiter figurer sur la liste En Marche aux élections européennes pour garder votre liberté. Qu'avez-vous fait de vos ambitions écologiques ?