J'ai fait un rapport sur la zone euro il y a deux ans. J'ai défendu l'idée qu'une partie de la dette soit mutualisée. À l'époque, personne n'envisageait cela sérieusement. Si on nous avait dit qu'aujourd'hui on serait en train de discuter d'un plan que la Commission a proposé avec 500 milliards de dette commune pour relancer l'économie européenne, moi-même j'aurais trouvé cela irréaliste !
On ne peut pas être les éternels insatisfaits de tout accord européen ; c'est ce qui tue l'Europe.
Les politiques d'austérité ne sont pas des décisions européennes, mais des décisions nationales. L'Europe a des compétences budgétaires très limitées. Par exemple pour l'imposition des sociétés, nous sommes libres : nous imposons beaucoup plus nos sociétés que nos voisins néerlandais ! De même que les politiques fiscales, les politiques de santé relèvent de la compétence nationale.