J'ai l'impression, très sincèrement, que vous n'avez pas bien écouté. On a bien expliqué que le mot « conditionnalité » n'avait pas de lien avec les conditions imposées à la Grèce. Le « plan de relance » n'est soumis à aucune conditionnalité macroéconomique particulière, mais ceux qui se portent garants veulent savoir où l'argent va. C'est pourquoi il est important de s'entendre « techniquement » sur le sens de chaque mot, à commencer par le mot « conditionnalité ». De la même façon, il faudra s'entendre sur « l'outil de gouvernance » que souhaitent les Pays-Bas et l'Allemagne.
Enfin, nous aurions peut-être intérêt à suivre l'exemple de certains pays du nord de l'Europe que l'on critique mais qui sont en avance sur le plan de la santé et des questions sociales. Les Pays-Bas et l'Allemagne ne sont pas des pays où l'on vit mal. La « réforme » ne signifie pas forcément l'austérité, elle signifie qu'il faut que l'argent public soit utilisé plus efficacement. Pourquoi ne pas tirer les leçons de la façon dont ces pays utilisent l'argent public ?