Je me réjouis d'abord de l'accord trouvé hier au Conseil européen sur le budget européen et le plan de relance, qui concrétise l'ambition de la chancelière allemande et du président de la République française.
Les évolutions de la politique européenne de voisinage peuvent être lues comme une prise de conscience progressive par l'Union européenne des défis géopolitiques et géostratégiques à relever.
Au moment de sa genèse, la question principale était celle de la promotion de la démocratie et des libertés fondamentales, à l'Est comme au Sud. Ce partenariat visait à créer un cercle d'amis qui devaient partager nos valeurs et bénéficier, en échange, d'une intégration économique avec notre Union.
Lors de la réforme de 2011, l'enthousiasme de 2003 n'était plus. L'instabilité permanente signait l'échec de la première stratégie. En conséquence, c'est le principe de différenciation qui a été décidé.
En 2015, les nouvelles priorités européennes de lutte contre le terrorisme et l'immigration illégale ont dû être prises en compte. Renforcer la résilience de nos voisins et de leurs propres voisins pour accroître la sécurité de l'Union, tel était le nouveau mot d'ordre.
Au fur et à mesure, c'est une politique de voisinage toujours plus « eurocentrée » qui s'est imposée.
Tâchons toutefois de voir les réussites, notamment en Tunisie et en Géorgie. Quand il y a une volonté politique, les choses peuvent évoluer dans le bon sens vers plus de démocratie, de liberté, de prospérité et de sécurité.
Je souhaite des précisions sur deux points de vos recommandations. Pouvez-vous expliciter vos propositions pour que la politique européenne de voisinage amène l'Union et ses voisins vers un projet commun prenant en considération les défis du temps présent (transition écologique, jeunesse) ?
D'autre part, vous évoquez les difficultés, une fois les réformes adoptées, pour les faire entrer en vigueur. Quelles sont vos propositions en la matière ?