Je remercie nos rapporteurs pour leur travail remarquable et salue en particulier leur proposition d'individualiser les efforts de chaque pays, dans un esprit de responsabilisation et de solidarité.
Le changement climatique, la perte de biodiversité et l'érosion des ressources naturelles exposent nos sociétés à des risques considérables. La reconnaissance de ces derniers doit conduire l'Union européenne à se doter d'un cadre transparent pour mieux les mesurer, les comprendre et les gérer.
En matière de transparence, la France s'est montrée très ambitieuse. Depuis l'adoption, en 2015, de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, elle est le premier pays à rendre obligatoire la publication d'informations relatives à sa contribution aux objectifs climatiques et aux risques financiers associés à la transition énergétique et écologique.
Cette loi a inspiré les travaux de la task force on climate-related financial disclosures, dont l'objectif est de renforcer les exigences de transparence et une meilleure prise en compte des critères dits ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) par les entreprises et les investisseurs. Ses recommandations ont été reprises par la Commission européenne dans son plan d'action sur le financement de la croissance durable.
Convaincus de l'importance de la transparence, nous avons souhaité, Mme Tanguy et moi, déposer deux amendements relatifs au renforcement de l'accessibilité du suivi et de l'évaluation des avancées des États membres en matière de financement de la transition écologique européenne.
La définition d'une méthodologie de suivi et d'indicateurs capables de mesurer l'impact de nos actions sur les risques environnementaux est un enjeu majeur. Quelles pistes convient-il d'explorer en la matière, afin de favoriser les stratégies d'investissement cohérentes avec les objectifs environnementaux de long terme et de s'assurer de leur bonne mise en œuvre ?