Merci beaucoup à nos rapporteurs pour ce travail et pour l'intérêt que vous portez à ce sujet qui soulève beaucoup de questions. En effet, il s'agit d'un sujet extrêmement vaste, par exemple lorsqu'il s'agit de définir à l'échelle européenne la fraude alimentaire. Sur ce sujet, la question d'une définition commune se heurte également à la manière dont nous nous nourrissons et à la question interculturelle concernant ce qui est acceptable ou non, d'un point de vue sanitaire et donc ce qui peut être considéré comme une fraude. Avez-vous approché cette question d'interculturalité dans vos auditions ?
J'ai eu la chance d'avoir pu rendre au siège de l'EFSA, à Parme, avec Mmes Brune Poirson et Nathalie Loiseau, lorsque nous avons discuté du glyphosate. Nous avons constaté que les moyens de l'EFSA sont effectivement limités dans le sens où les scientifiques sont mis à disposition par les Etats membres. À l'époque déjà, l'EFSA nous avait informées qu'avec la réduction des budgets nationaux, les États membres hésitaient à mettre à disposition les scientifiques. Or, lorsque vous soulevez des sujets tels que « l'effet cocktail », cela nécessite des ressources humaines importantes pour juger d'un tel effet et mener des recherches.
Enfin, la question de l'étiquetage est assez primordiale de mon point de vue pour pouvoir s'informer en tant que consommateur. Cependant, le risque est de se retrouver avec des étiquettes trop importantes. L'idée d'un « QR code » est une bonne proposition, mais entre les préconisations relatives à la nutrition et celles relatives à la question sanitaire des denrées alimentaires, quels éléments doivent figurer en priorité sur les étiquettes des produits ?