Les constats posés dans ce rapport sont très clairs et objectifs sur l'urgence de la situation, le retard et la responsabilité même si, remise dans un cadre international, on peut considérer que la part des pays européens est minime. Cependant, il faut aussi considérer la dette écologique : au-delà des émissions actuelles, les émissions passées comptent aussi et expliquent la situation.
Il y a un enjeu d'initiative européenne : les choix faits par l'Union ont un impact sur le reste du monde. De ce point de vue, tout ce qui est fait au niveau européen et qui va dans le sens de la neutralité climatique est important. En revanche, je pense que nous sommes pris au piège du fonctionnement du système économique. Tous les efforts qui seraient faits dans ce cadre, même avec les ambitions présentées, ne permettront pas d'atteindre les objectifs si on ne remet pas en cause les fondements économiques.
Les débats sur la PAC qui ont eu lieu fin 2020 ont montré des désaccords, notamment lors du vote au Parlement européen, sur le choix de privilégier l'agriculture industrielle, qui va à l'encontre d'une véritable stratégie écologique. Cette critique a été portée fortement par les associations de défense de l'environnement et plusieurs groupes politiques.
Les traités de libre-échange vont également à l'encontre des volontés de bonne pratique. La continuité du libre-échange tel qu'il se construit aujourd'hui va à l'encontre des objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Pour moi, ce rapport confirme la nécessité de ce qu'il faut mettre en œuvre. Je rejoins le propos de M. Bourlanges sur le fait qu'il doit s'agir d'une approche globale. Il faut adapter l'ensemble de la société.