Chantal Jourdan a raison de dire que seules les actions concrètes comptent. Il convient de faire prendre conscience à tous les acteurs économiques que chaque effort effectué doit être mesuré, valorisé et rendu public. Je prends l'exemple d'une entreprise de transport routier qui a changé ses modèles de camions et réappris à conduire aux des chauffeurs pour pouvoir optimiser et réduire la consommation d'énergie fossile. Un an après, le bilan carbone de l'entreprise s'était nettement amélioré.
Danièle Obono a évoqué la nécessité de mesurer les efforts. L'agriculture a opéré des changements considérables en matière d'agronomie, de production, de qualité et de sécurité des produits mais ces efforts ont un coût. Il est indispensable de pouvoir mesurer l'impact environnemental des actions entreprises pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Tant que nous ne serons pas capable d'évaluer l'impact de ce que nous faisons, nous n'aurons pas de solution car nous verrons toujours ce qui est négatif. Pour cela, il nous faut des outils et l'Union européenne en propose. Je voudrais que cette trajectoire vers la neutralité carbone nous permette, sans naïveté, de faire un point d'étape tous les dix ans afin de mesurer les efforts et les résultats, État par État. Je me suis rendue à la COP 24 à Katowice. Les efforts fournis par la Pologne pour rejoindre cette trajectoire sont considérables. Katowice, par exemple, se situe dans un bassin minier, donc un travail considérable est à réaliser. Je pense que nous n'irons pas tous à la même vitesse mais il faut en appeler à la responsabilisation de tous, que l'on soit acteurs, consommateurs, chefs d'entreprise par exemple. Il nous faudra construire ensemble la mobilisation européenne sur la neutralité carbone.