Permettez-moi de revenir rapidement sur le cadre dans lequel pourrait s'inscrire la coopération future en matière de défense. Si l'accès du Royaume-Uni à la coopération structurée permanente peut se faire au titre de la participation en tant que pays tiers, le Royaume-Uni pourrait aussi vouloir privilégier des coopérations bilatérales, au cas par cas, préférer coopérer avec les États-Unis, voire se poser en compétiteur sur un certain nombre de programmes – bref, faire du pick and choose. Dans ce contexte, n'aurions-nous pas intérêt, nous, Européens, à prendre les devants et à essayer de les engager dans des accords assez structurants, voire contraignants, en matière de sécurité et de défense, et selon quelle temporalité ? Dans la mesure où la France reste un interlocuteur privilégié du Royaume-Uni sur les sujets de défense, tant au niveau opérationnel qu'au titre des accords de Lancaster House, aurait-elle un rôle spécifique d'intermédiaire à jouer auprès des autres partenaires européens ?