La feuille de route que nous évoquions doit associer le Royaume-Uni. Quant à la boussole stratégique, elle doit sans aucun doute rester un outil exclusif de l'Union européenne, ce qui ne veut pas dire que nous ne prenons pas en compte des partenariats, y compris des partenariats très rapprochés que nous avons inventés. Il est clair que la relation de défense que nous aurons à inventer avec le Royaume-Uni comme pays tiers constituera un lien que nous n'aurons avec aucun autre pays, même avec les États-Unis. Nous devons assurer l'autonomie de nos décisions et définir nous-mêmes nos intérêts. Tel est le but de cet exercice long de boussole stratégique, qui devrait aboutir sous la Présidence française. Ces débats, que nous ouvrons aujourd'hui sur un conseil de sécurité, sur des formats de coordination, sur nos mesures de sanctions, doivent faire l'objet de discussions à vingt-sept, tout d'abord franco-allemandes. Ensuite, sur le fondement de cette boussole stratégique, nous devrons définir un certain nombre de formats et de projets de coopération avec le Royaume‑Uni.