Aux termes de l'accord entre l'Union européenne et la Turquie sur les migrations, de 2016, l'Europe s'engageait à verser 6 milliards d'euros pour aider la Turquie à accueillir 3,5 millions de Syriens. Des contreparties politiques étaient également prévues, dont la levée des visas Schengen pour les citoyens turcs, la relance des négociations d'adhésion à l'Union européenne et la modernisation de l'union douanière entre la Turquie et l'Union européenne. Le communiqué officiel du 25 mars 2021 est ainsi rédigé : « Nous sommes sensibles au fait que la Turquie accueille environ 4 millions de réfugiés syriens et nous marquons notre accord pour que l'aide de l'Union européenne aux réfugiés et aux communautés d'accueil se poursuive. Nous invitons la Commission à présenter une proposition au Conseil pour la poursuite des financements en faveur des réfugiés syriens en Turquie, ainsi qu'en Jordanie, au Liban et dans d'autres parties de la région. » Pouvez-vous nous donner la position de la France sur les conditions à poser et sur les contreparties qui seraient faites ?
S'agissant de la vaccination, au 22 mars, l'Union européenne avait administré au moins une dose de vaccin à près de 14 % de sa population contre 39 % aux États-Unis et 45 % au Royaume-Uni. Dans une note du Conseil d'analyse économique (CAE) de janvier 2021, il est montré que l'Union accuse un retard en matière de financement de la recherche dans le domaine de la santé, qui ne se limite pas seulement à la création de start-ups mais s'étend à la création de partenariats entre le public et le privé et à l'exploitation de la propriété intellectuelle. Selon d'autres sources, le Royaume-Uni et les États-Unis auraient dépensé sept fois plus d'argent par rapport à la taille de leur population que l'Europe pour le développement, l'achat et la production de vaccins contre le covid-19. Une initiative en matière de recherche thématique et ciblée sera-t-elle prise ? Pouvez-vous nous tenir informés sous forme d'un suivi chiffré ? Ces questions m'intéressent, car je travaille avec mon collègue Thierry Michels, au nom de la commission des affaires européennes, sur la gestion de la crise sanitaire au niveau européen.