Je voudrais pour ma part développer une deuxième idée, également portée par le Mouvement européen, qui est celle d'un service civique européen, idée que pourrait promouvoir la présidence française de l'Union européenne.
À quoi ressemblerait-il ? L'idée est d'ouvrir la mobilité européenne au plus grand nombre de jeunes possibles ; en leur permettant de séjourner dans un autre pays européen, on les amènerait vers l'Europe. Concrètement, ils passeraient six mois dans leur pays d'origine puis six mois dans un autre pays de l'Union européenne. L'avantage serait de construire en réciprocité des promotions mixtes de jeunes, chaque promotion étant composée de 50 % de jeunes du pays où le projet se déroule, et 50 % de jeunes d'un autre pays. Seraient ainsi articulés deux instruments : le service civique national et le service civique européen dans un programme intégré de mobilité, au profit en particulier des jeunes les moins bien insérés et/ou les plus éloignés de l'Europe.
Une première expérimentation a eu lieu à Metz avec 24 jeunes, dont douze Français et douze originaires d'autres pays européens. Le résultat est très positif, à la fois du point de vue des jeunes qui ont découvert une nouvelle langue et une nouvelle culture et qui, par la suite, se sont tous insérés, mais aussi des institutions qui les ont accueillis. Cette expérience sera étendue en France, à Strasbourg, et nous négocions des partenariats avec notamment l'Italie et Malte.
La coopération est essentielle pour la réussite de ce programme. Nous souhaitons diffuser le modèle du service civique français, notamment en nouant des partenariats avec Malte, la Grèce, l'Estonie, l'Espagne et la Roumanie, qui pourrait avoir un effet d'entraînement dans le cadre de la présidence française.