Intervention de Marguerite Deprez-Audebert

Réunion du mercredi 20 octobre 2021 à 16h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarguerite Deprez-Audebert :

Pour le groupe démocrate, la prise en compte des questions relatives à l'Union dans le débat public est primordiale, compte tenu de l'importance qu'occupe la législation de l'Union dans la vie quotidienne des citoyens en matière économique et environnementale. À l'approche de la Présidence française de l'Union européenne (PFUE), il est nécessaire de donner plus de place à l'Union dans le quotidien des Français.

La prise en compte des sujets européen dans les médias répond à des problématiques démocratiques. Il s'agit de combler la fracture entre les Français qui lisent la presse nationale, couvrant de manière plus exhaustive les sujets européens, et de l'autre ceux s'informant par la télévision ou la presse locale, plus lacunaire à ce sujet. Pour équilibrer cette situation, le groupe démocrate salue vos préconisations. Je souligne la pertinence des solutions que vous proposez pour européaniser la formation des étudiants en école de journalisme et la formation continue des journalistes.

Pour répondre à la demande des Français qui souhaitent être mieux informés, il serait souhaitable que les médias renforcent leurs effectifs auprès des institutions européennes, qui sont très faibles en comparaison de leurs collègues allemands. À ce titre, vos recommandations proposant l'instauration d'un concours entre les écoles de journalisme européennes, un Erasmus des journalistes et la généralisation des modules liés à l'Europe, sont prometteuses. Enfin, il serait bénéfique d'inciter les journalistes à faire des reportages sur le programme Erasmus et sur ce que vivent les étudiants pendant leurs séjours.

Il serait aussi judicieux de plus parler aux jeunes. Lors de la séance en Commission de la semaine dernière, j'ai regretté le manque de visibilité du programme Erasmus+ et des Erasmus Days.

L'Europe pourrait proposer aux médias d'acheter des pages de publicité, afin de protéger l'indépendance des médias : par exemple dans le cadre de la Journée de l'Europe le 9 mai ou encore pour les élections européennes.

Pour dépasser le cadre de l'audiovisuel classique, des formats numériques ou des podcasts pourraient être un moyen de gagner en visibilité.

Enfin, en aparté, je dirai qu'il ne s'agit moins d'avoir une charte des journalistes, qu'une charte des éditeurs, donnant des directives aux journalistes.

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