Intervention de Christine Hennion

Réunion du mardi 11 janvier 2022 à 17h15
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Hennion :

Monsieur le commissaire, je vous remercie, au nom du groupe La République en Marche, d'avoir exposé votre vision des grands dossiers industriels et numériques qui seront discutés durant la présidence française.

La crise sanitaire a accéléré l'action de l'Union européenne, qui a su aller bien au-delà de ses compétences, notamment dans le domaine de la santé. La crise a également permis une prise de conscience collective de l'importance de conduire au niveau européen une stratégie industrielle ambitieuse pour renforcer notre autonomie stratégique. Dans cette optique, la Commission européenne a identifié, le 5 mai 2021, six domaines stratégiques à fort potentiel dans lesquels nous devons investir.

Vous portez une attention particulière aux semi-conducteurs, véritable nerf de la guerre pour l'avenir de notre industrie. Un projet de texte, intitulé European Chips Act, doit être présenté en ce début d'année. Quelles sont les premières avancées des discussions engagées avec plusieurs dirigeants et industriels européens ? Comment acquérir les compétences nécessaires ? Quels montants l'Europe devra-t-elle investir ?

Vous avez récemment souligné que l'énergie nucléaire serait nécessaire pour atteindre l'objectif de neutralité carbone à l'horizon 2050 et vous estimez qu'il faudra investir à cette fin 500 milliards d'euros dans les centrales de nouvelle génération. La Commission vient d'ailleurs d'inclure le nucléaire dans sa taxonomie. Toutefois, de grandes puissances européennes comme l'Allemagne tournent le dos à cette énergie. Comment pouvons-nous réaliser cet investissement au niveau européen ? Quel sera l'effort attendu pour les pays qui, comme la France, favorisent le nucléaire ?

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