J'ai eu l'occasion de travailler sur l'UETM-Mali avec notre collègue Sereine Mauborgne dans le cadre de notre rapport sur l'opération Barkhane. J'avais donc connaissance des nombreuses difficultés que vous signalez dans votre rapport (impossibilité d'accompagner les formateurs sur le terrain, problèmes de langues, de connaissances…). En nous rendant sur place, nous avions néanmoins remarqué qu'avec la régionalisation, la formation avait lieu au plus près des soldats. D'autre part, la pandémie a eu des effets dramatiques parce que les formations ont été suspendues pendant ces périodes.
Vous disiez que l'Union prend davantage en compte l'éthique des pouvoirs publics dans les zones d'intervention et qu'elle doit à présent mettre fin aux missions sur place lorsque ce critère n'est pas rempli. Avec le changement de dirigeants, le Mali se trouve à présent dans ce cas de figure. À votre avis, quel sens aurait une lutte contre le terrorisme au Sahel sans le Mali ? Devrait-on le retirer du G5 Sahel ?