Pauvre Ve République, qui fonctionnait très bien jusqu'à ce que l'on passe au quinquennat et que l'on transforme petit à petit l'autorité judiciaire en pouvoir judiciaire ! Voici maintenant une nouvelle novation constitutionnelle, avec le vice-Premier ministre. Pourquoi pas, d'ailleurs, un vice-président ? Cela aurait été plus conforme à votre logique, puisqu'il aurait plus de poids qu'un vice-Premier ministre – d'autant plus si l'on considère l'affaiblissement dont a souffert le Premier ministre au fil de la Ve République.
Rien n'empêche le Président de la République de nommer un Premier ministre qui serait en charge de l'écologie. Sous la IIIe République, plusieurs présidents du Conseil ont également occupé les fonctions de ministre des Affaires étrangères. Je ne vois pas grand-chose dans la Constitution qui s'y opposerait.
Vous pensez que cela améliorerait les arbitrages. Quel serait alors le rôle du ministre de l'Environnement dans votre gouvernement ? Quant à inscrire l'action dans le temps long, tout dépend du Premier ministre : j'en ai connu d'assez courts, à tout point de vue !