La crise qui secoue notre pays depuis un mois est celle du pouvoir d'achat et des fins de mois difficiles. Mais c'est aussi un appel des Français qui veulent être davantage associés aux décisions publiques qui impactent leur quotidien.
Je voudrais ici évoquer avec vous le déni de démocratie que représentent les accords avec le Mercosur, qui vont conduire à inonder le marché français de viande bovine sud-américaine élevée aux hormones et aux farines animales, alors que ces produits sont interdits en France. Les Français ont des questions à vous poser : quand protégez-vous nos éleveurs, qui produisent une viande de qualité dans des systèmes extensifs à l'herbe ? Quand protégez-vous les consommateurs soucieux d'une alimentation saine et durable ?
Sur le fond, la nature de ces interrogations et de ces craintes, fondées, vaut aussi pour le pacte controversé sur l'immigration que vous avez signé hier. Alors, Monsieur le ministre, pourquoi, sur toutes ces questions, ne pas accepter un débat et un vote à l'Assemblée nationale ?