‑ Les composés de type CFC ont contribué à la destruction de la couche d'ozone stratosphérique, qui montre des signes de récupération. Ils sont, ainsi que leurs substituts, des gaz à effet de serre très puissants, mais ils ont un impact plus faible sur le climat que le dioxyde de carbone, le méthane, ou l'oxyde nitreux actuellement. Les engagements qui ont été pris vis-à-vis de la couche d'ozone dans le cadre du protocole de Montréal puis du protocole de Kigali ont des répercussions en matière de lutte contre le réchauffement du climat puisqu'ils visent à faire diminuer très fortement les émissions des produits de substitution, donc des composés halogénés, qui ont un effet de serre très puissant et dont la concentration dans l'atmosphère continue à augmenter.
Le rapport fait le point sur un ensemble de simulations réalisées à l'aide de modèles complexes de climat dans lesquels, de manière idéalisée, on ramène à zéro du jour au lendemain l'ensemble des émissions. On peut le faire pour le CO2, pour le CO2 et les particules, ou pour toute autre combinaison. Quelques premiers travaux sur le sujet avaient été mis à profit dans le premier chapitre du rapport du GIEC de 2018 sur 1,5°C de réchauffement. Davantage de travaux sont disponibles aujourd'hui, ils ont été passés en revue dans le chapitre 4 de notre rapport, qui porte sur les projections climatiques. Il montre que si l'on ramène à zéro les seules émissions de CO2, il n'y a quasiment pas de réchauffement à l'échelle de quelques décennies, parce que si l'on supprime les émissions anthropiques, le cycle du carbone va réagir et entraîner une baisse de la concentration de CO2 dans l'atmosphère ; l'océan profond va continuer à se réchauffer mais le stockage de chaleur dans l'océan va s'ajuster lui aussi. En revanche, à la surface de la Terre, en quelques décennies, il n'y a quasiment plus d'augmentation de la température.