– Dans la dialectique entre R&D, industries et services, on s'aperçoit que la partie R&D est certes importante, que l'industrialisation, c'est-à-dire le passage étalé dans le temps aux démonstrateurs puis à l'échelle industrielle, mobilise effectivement des moyens financiers importants, mais c'est en réalité dans la diffusion du service au grand nombre que se trouve la majeure partie de la valeur ajoutée. Par exemple, les services de géolocalisation vont se diffuser et servir au développement des véhicules autonomes, en commençant par les navires, les trains puis peut-être s'étendre aux flottes de poids lourds pour aller finalement vers des usages de plus en plus nombreux. On voit bien que le travail de vente et de diffusion du service va mobiliser beaucoup plus d'effectifs que le travail de recherche et de production. On en revient donc à notre réflexion sur les écoles d'ingénieurs. Finalement, un entrepreneur utilise les découvertes des autres et cherche à en faire une application rentable, en vendant souvent son produit avant même de l'avoir développé. C'est ce développement grand public qui nécessite le plus d'efforts et crée de la richesse. Je ne porte aucun jugement de valeur sur nos écoles d'ingénieur, mais une baguette de pain n'a aucune valeur et aucune utilité dans une boulangerie fermée… Ainsi, après l'industriel et le scientifique, la diffusion de masse passe, dans une société mondialisée, par des commerçants, des logisticiens, des publicitaires et des communicants, qui sont les créateurs de richesse.
L'Office autorise, à l'unanimité, la publication de la note scientifique sur « Les satellites et leurs applications », avec les modifications apportées au cours de la réunion.