Je salue la réactivité dont fait preuve une fois de plus le Gouvernement avec le plan de résilience économique et sociale. La guerre en Ukraine est aussi une guerre des matières premières, qui touche en particulier le secteur agroalimentaire. Je me réjouis à cet égard que l'on ait assigné au plan de résilience les deux objectifs de renforcer notre souveraineté alimentaire et de sécuriser nos approvisionnements en intrants critiques. J'avais moi-même mis cette question en avant dans mon dernier avis budgétaire relatif au commerce extérieur.
Pour que notre production agricole atteigne son meilleur niveau, nous avons besoin d'engrais. Or 40 % des engrais importés par les pays de l'Union européenne proviennent de Russie, de Biélorussie et d'Ukraine. Dès lors, trois questions se posent. La première porte sur les sources alternatives. Sous le contrôle de Roland Lescure, je pense que le Canada pourrait nous fournir davantage de potasse. La deuxième concerne les entreprises consommatrices de gaz. Les mesures annoncées en leur faveur vont, selon moi, dans la bonne direction. La troisième question a trait à la sécurisation de l'outil industriel français. J'avais signalé à vos services le projet de rachat de l'activité « Engrais » du groupe Borealis par le groupe EuroChem, détenu par Andreï Melnitchenko, oligarque russe qui figure sur la liste des personnes visées par les sanctions. Comment allez-vous prendre en compte ces préoccupations ?