S'agissant des carburants, certains grands distributeurs soutiennent que leur marge, inférieure à 2 centimes par litre, ne leur permet pas d'ajouter 5 centimes, comme on le leur demande, à la remise de 15 centimes accordée par l'État.
Quant aux PGE, nous étions convenus de permettre un report de six mois supplémentaires de leur remboursement. Il serait peut-être nécessaire d'adresser aux banques, qui font la sourde oreille, un message spécifique leur demandant de respecter cet engagement.
Enfin, nous sommes très inquiets de la situation des agriculteurs. Peu d'entre eux pourront bénéficier de l'aide annoncée par le Gouvernement pour les entreprises dont les dépenses de gaz et d'électricité représentent au moins 3 % de leur chiffre d'affaires, ou encore de l'aide visant à faire face à l'augmentation du coût de l'alimentation animale, notamment en Occitanie où de nombreuses exploitations sont en polyculture-élevage. La plupart ne bénéficieront que des exonérations de cotisations, qui ont le mérite d'exister mais seront deux fois moins élevées que celles proposées aux agriculteurs victimes du gel. Ces mesures s'avéreront donc insuffisantes, si bien que dans trois mois certaines exploitations devront mettre la clé sous la porte. Ne pourrait-on pas augmenter ces exonérations ? Du reste, l'acompte de 25 % du remboursement de TICPE ne représente pas grand-chose. Ne pourrait-on pas, puisqu'il s'agit d'une avance, le porter à 50 % ? Les agriculteurs souffrent de problèmes de trésorerie, et ils ont besoin d'une aide urgente.