Monsieur le ministre, je vous remercie de ce tour d'horizon très complet, et félicite vos services pour leur réactivité. Nous nous trouvions au Salon de l'agriculture lorsque la guerre a commencé. Malgré une charge de travail déjà très importante, vous avez su être à la hauteur, notamment pour élaborer très rapidement un plan de résilience.
La libération des jachères est une bonne mesure, mais il est surprenant d'entendre affirmer que l'on en reste au plan stratégique national et à la logique « Farm to fork ». Sans vouloir les remettre en cause, il me semble qu'un message indiquant que l'on doit prendre le temps d'une révision générale serait peut-être mieux compris sur le terrain.
D'une façon plus urgente et s'agissant des productions végétales – mais cela a été aussi dit pour l'élevage –, l'important est de sécuriser notre capacité de production. En particulier, nous sommes un peu démunis pour ce qui concerne les engrais. Nous devons y réfléchir sur le moyen terme.
Ces questions ont naturellement été évoquées lors de la réunion du Bureau de l'Assemblée parlementaire franco-allemande, hier à Berlin. Comme à l'accoutumée, l'Allemagne se tourne vers les États-Unis et adopte un regard transatlantique. Il est important qu'au sein de l'Union européenne, aucune initiative isolée ne soit menée et que nous puissions travailler ensemble.
Heureusement, l'Assemblée nationale a validé l'Accord économique et commercial global (CETA), qui nous dote d'un cadre commercial avec le Canada. J'espère que le Sénat s'y résoudra enfin. La question des accords commerciaux sera également importante pour offrir une solution sur le long terme.
Enfin, pouvez-vous faire un point sur la situation des nombreuses entreprises françaises implantées en Ukraine ?