Monsieur le ministre, après ce panorama complet, je vous adresse tous mes encouragements. Je vous savais concentré sur la tâche, mais je suis admiratif du travail réalisé et de la façon dont vous cernez les éléments dans une telle situation.
Vous travaillez dur pour la filière volaille, même si la grippe aviaire ne rencontre évidemment pas le même écho médiatique que la guerre en Ukraine. Tout se télescope – la guerre, le virus, le dérèglement climatique. Les éleveurs attendent un arrêté de dépeuplement, qui ne serait pas encore opérationnel. Que leur répondez-vous ?
Ma deuxième question concerne les règles de l'Union européenne pour obtenir des aides. Afin de bénéficier du plan d'aide de 400 millions d'euros, l'exploitant devra démontrer que ses coûts alimentaires ont augmenté de 35 % d'une année sur l'autre. À l'heure où la France assure la présidence de l'Union européenne, ne peut-on pas, dans le cadre des dispositifs du plan de résilience, faire des fabricants d'aliments les véhicules des aides ? Ils pourraient par exemple établir des avoirs sur les factures. Les agriculteurs auront en effet bien du mal à prouver rapidement que leurs coûts ont augmenté de 35 % entre 2021 et 2022.
Enfin, au-delà des carburants et des engrais, ainsi que des distributeurs et des industriels français, la crise sanitaire a donné un avant-goût des outils à créer pour lutter contre la spéculation, notamment sur l'alimentation. Existe-t-il des outils européens pour la maîtriser et la réguler ?