En ce temps de guerre, j'ai presque honte d'aborder un des nombreux microsujets qui affectent notre agriculture, au regard des enjeux qui ont été rappelés et des risques qui pèsent sur un certain nombre de pays proches – il est certain que personne, parmi nous, ne risque de souffrir de la famine. Nous nous devons toutefois de le faire.
Alors que les crises précédentes avaient, dans la plupart des cas, un périmètre limité, la crise actuelle est marquée par des problèmes en cascade. À peine a-t-on réglé une difficulté qu'une autre surgit. Ainsi les maraîchers d'Armor manquent-ils de palettes, car les fabricants de clous se trouvent en Ukraine et en Russie. Conséquence : une limitation des exportations de légumes dans un avenir proche. Comment allez-vous vous organiser pour traiter l'ensemble des microsujets qui apparaissent chaque jour ? Comment allez-vous articuler votre action avec celle des collectivités et des organisations de producteurs – pas toujours structurées ? Pardon de vous parler de cela, mais les Français, et en particulier les agriculteurs, sont en attente de réponses précises et efficaces.