Vous avez raison, il y a urgence à agir. À Marseille, qui est aujourd'hui et jusqu'au 11 septembre la capitale mondiale de la biodiversité, le plastique est l'un des sujets regardés de très près. Vous avez raison, c'est une des causes majeures d'érosion de la biodiversité. J'en profite pour rappeler que si nous avons conscience de l'impact du climat sur nos vies et de la nécessité d'agir contre le réchauffement climatique et de s'y adapter, la question de la perte de biodiversité est aussi grave et nécessite des mesures aussi volontaristes.
S'agissant de la mer Méditerranée, vous avez raison : elle est une forme de hotspot, tout y va plus vite. Le réchauffement y va plus vite et la pollution plastique y a déjà des conséquences terribles. Il ne sert à rien de s'attaquer au plastique une fois qu'il est dans la mer : il se décompose en petites particules et on ne peut pas le récupérer. Cela a été souligné la semaine dernière, lorsque nous avons embarqué sur ce très beau voilier d'Expédition 7
Pour cela, des mesures ont déjà été prises : la loi dite AGEC (anti-gaspillage et pour une économie circulaire), qui prévoit des interdictions du plastique à usage unique avant 2040, avec des étapes ; certaines ont déjà été appliquées, notamment l'interdiction des pailles en plastique. Au niveau européen, la présidence française de l'Union européenne doit être l'occasion de rassembler tout le monde, en particulier autour des questions d'écoconception. Enfin, nous militons pour un traité international sur le plastique, qui pourrait être discuté à partir de l'année prochaine. S'agissant de la Méditerranée, le Président de la République a annoncé le plan « Méditerranée exemplaire », qui permettra d'ici à 2030 de ne plus rejeter aucun plastique en mer. Voici quelques éléments de cette longue liste.