Monsieur le ministre de l'éducation nationale, vous annonciez lors d'une conférence de presse, le 26 août dernier, le plein accomplissement des réformes menées depuis le début du quinquennat, permettant ainsi l'élévation du niveau général des élèves, et assuriez avoir donné plus à ceux qui ont le moins. Or nous ne tirons pas du tout le même bilan de ces cinq dernières années, marquées par la régression de nos écoles, collèges et lycées.
La régression concerne d'abord le niveau des élèves. Les différentes études internationales démontrent malheureusement que, pour la première fois, le niveau des élèves français chute, aussi bien en lecture – de 3 points – qu'en sciences – de 8 points – et en mathématiques – de 10 points –, passant sous les moyennes de l'Union européenne.
Nous assistons ensuite à une régression dans la lutte contre les inégalités. Le quinquennat a commencé par la suppression de tous les dispositifs instaurés par la précédente majorité, qui permettaient de lutter contre les inégalités scolaires et sociales ; il s'achève par une mauvaise campagne sur la laïcité et par des déclarations hautaines, voire méprisantes, insinuant que les allocations de rentrée scolaire seraient utilisées pour l'achat d'écrans plats. Quelle conception de la solidarité avez-vous donc, lorsque les faits et vos paroles contredisent notre promesse républicaine ?
Il convient également de souligner la régression de l'encadrement scolaire, particulièrement dans le public. En cinq ans, vous avez baissé le nombre moyen de professeurs par élève dans le second degré de 3,5 %, et de 10 % dans le public. Dans le premier degré, le nombre moyen de professeurs par élève a baissé de 1,8 % dans le public, quand il a augmenté de 11 % dans le privé !
Quant à l'école inclusive, vous retirez des professeurs des écoles travaillant en ULIS – unité localisée d'inclusion scolaire – au collège pour les réaffecter dans le primaire et vous recrutez des contractuels par l'intermédiaire de Pôle emploi – je l'ai constaté dans ma circonscription.
J'en viens à ma question : alors que la crise sanitaire perdure et que l'immense majorité des professeurs est vaccinée, pouvez-vous nous assurer qu'il y aura pour cette rentrée scolaire, ainsi que nous le réclamons depuis de longs mois,…