Intervention de Nathalie Bassire

Séance en hémicycle du mardi 7 septembre 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Cout de la vie à la réunion

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Bassire :

Monsieur le ministre de l'économie, vous le savez, la vie est chère à La Réunion et la situation s'aggrave alors que les effets de la pandémie se font de plus en plus sentir. Le prix des produits de consommation flambe : c'est le cas de l'offre téléphonique, des frais de santé et, surtout, des produits alimentaires, qui sont en moyenne 26 % plus chers que dans l'Hexagone. Il en va de même des matières premières, majoritairement importées, à destination de nos entreprises.

Si ces éléments constituent à eux seuls un problème, leur impact sur la vie des Réunionnais est décuplé par un taux de chômage de 33 % et par la précarité. En effet, 39 % des habitants de l'île vivent sous le seuil de pauvreté. Ces données parlent d'elles-mêmes et permettent de comprendre pourquoi La Réunion a connu, en 2018, un mouvement des gilets jaunes aussi important.

Or, trois ans plus tard, et malgré les efforts qui ont été consentis, la vie n'est pas moins chère. Bien au contraire, le dérèglement de l'économie mondiale, lié au contexte sanitaire, a entraîné des pénuries, des retards de livraison et une explosion du prix du fret. Le coût de certains conteneurs est multiplié par cinq et celui des matières premières, qui a déjà augmenté de 25 % en un an, s'apprête à subir une envolée dramatique pour les entreprises, lesquelles sont très fortement dépendantes des importations.

Qu'en est-il pour les ménages ? Rappelons-le, une grande partie des produits alimentaires sont importés. Pour le cari, par exemple, plat que, j'en suis sûre, vous connaissez et appréciez, il faut des oignons. Or nous n'en produisons que 1 000 tonnes localement, contre 9 000 tonnes importées. Avec un marché du transport maritime en pleine crise, les prix des biens de consommation explosent eux aussi, tandis que nous n'avons pas de visibilité sur l'avenir de ce secteur.

Il faut donc agir avant que la situation ne se dégrade davantage. Quelles solutions concrètes, nouvelles et immédiates, proposez-vous pour éviter aux Réunionnais de subir ces surcoûts et aux entreprises de souffrir des aléas du marché maritime et pour permettre aux ménages d'avoir enfin un pouvoir d'achat décent, dans un contexte d'état d'urgence sanitaire persistant ?

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