…malgré les milliards versés par l'État, si M. Le Maire dit qu'il n'y a pas eu de casse sociale, c'est qu'il n'y a pas eu de casse sociale.
Et c'est sur la base de ces réjouissances factices que vous comptez poursuivre la réforme de l'assurance chômage et, pourquoi pas, faire revenir la réforme des retraites, toutes deux promises à la Commission européenne, qui, une nouvelle fois, tient le stylo du programme économique de M. Macron pour sa campagne électorale.
Vous répétez à longueur d'antenne qu'il est inévitable que les Français travaillent plus longtemps : c'est faux ! Il y a quelque 150 milliards de réserves dans les fonds prévus à cet effet, donc il n'y a pas de problème immédiat de financement des retraites. Dire qu'il est inévitable que les Français travaillent plus longtemps équivaut simplement à un refus de partager les richesses produites, et il n'est nul besoin de stigmatiser les 3 % de la population active bénéficiant de régimes spéciaux pour tenter de diviser les Français.
Monsieur le Premier ministre, la réforme des retraites a été abandonnée il y a un an et demi, face à la mobilisation des Français et des parlementaires d'opposition.