Plus 5,7 % en mars, plus 1,1 % en mai, plus 4,4 % en juin, plus 9,96 % en juillet, plus 5,3 % en août, plus 9 % ce mois-ci : depuis le 1er janvier 2019, madame la ministre de la transition écologique, les tarifs réglementés du gaz ont augmenté de 15,8 %, et ce n'est pas terminé puisqu'une nouvelle hausse, de plus de 5 %, est attendue pour octobre.
Il n'y a pas que le prix du gaz qui augmente, celui de l'électricité aussi : plus 1,6 % en février, plus 0,91 % en août et entre 7 % et 8 % de hausse attendus en février 2022 pour les tarifs réglementés de l'électricité.
La quasi-intégralité des foyers est concernée par ces deux hausses importantes, bientôt rejointes par celle des carburants, alors même que l'indemnisation du chômage partiel, elle, diminue, passant de 70 à 60 % de la rémunération brute pour l'essentiel des salariés depuis le 1er juillet et pour tous à partir du 1er septembre. L'emploi et le pouvoir d'achat des salariés risquent d'en prendre un coup et par conséquent la consommation et la reprise aussi.
Le niveau des aides au logement a baissé lui aussi, depuis le 1er janvier, du fait d'une réforme de leur mode de calcul. Ajoutons à cela une hausse des tarifs réglementés de dépannage et j'oublie sans doute de nombreux autres frais qui, cumulés, finissent par peser lourd.
Il me semble, madame la ministre, que la question de l'augmentation des divers tarifs et de l'érosion du pouvoir d'achat est à surveiller comme le lait sur le feu et que ce lait commence à bouillir. Il faut d'urgence prendre des mesures pour limiter l'impact de ces hausses sur les plus vulnérables.