Or les territoires d'outre-mer sont un haut lieu de ce phénomène inacceptable, y compris pour nous tous, qui en sommes régulièrement témoins ! Ces taudis, ces logements indignes nous scandalisent chaque fois que des images nous en parviennent ou que nous en voyons sur place. Ce n'est pas cela, la France ! La France est capable, en cas d'épidémie, d'isoler les malades afin qu'ils ne contaminent pas leur entourage, tout en respectant leur dignité personnelle. En outre, il existe depuis longtemps dans ces territoires d'outre-mer – c'est pourquoi je rappelais l'alerte que nous avons lancée à ce sujet – un problème de sous-équipement médical. Ils sont les pires déserts médicaux de la France, les moins bien dotés en lits d'hôpital ! Monsieur le ministre, vous nous annoncez 130 lits pour la Guadeloupe, qui, jusqu'à une date très récente, n'en comptait que 32. Je ne vous le reproche pas personnellement, mais l'hôpital de Nantes, dont relève une population équivalente, dispose de 200 lits ! Pourquoi 200 lits ici et 32 là-bas ? Si ce dernier chiffre monte à 130, tant mieux ; cela n'empêche pas que l'ampleur de la crise demanderait beaucoup plus.
Je crois avoir donné suffisamment d'exemples pour que la situation ait été bien comprise. Oui, il y a là une responsabilité de la décision politique ! Vous nous avez décrit, sans doute de manière objective ,