Avant d'aller plus loin dans mon propos, je tiens à adresser mes pensées très chaleureuses aux personnels pleinement mobilisés et mes remerciements aux nombreux renforts arrivés ces dernières semaines, ainsi que mes pensées les plus affectées aux familles touchées, voire endeuillées, par le virus.
Alors que nous sommes réunis en vue d'examiner le projet de loi autorisant la prorogation de l'état d'urgence sanitaire dans les outre-mer, et compte tenu de la situation sanitaire de ces territoires, c'est peu dire qu'il serait inopportun de voter en faveur de cette motion de rejet préalable. Même si, aux Antilles et en Polynésie française, les indicateurs épidémiologiques semblent enregistrer l'amorce d'une amélioration, les taux d'incidence ainsi que le nombre d'hospitalisation et de décès demeurent très préoccupants, voire dramatiques. Afin de protéger les populations, des mesures de freinage ont donc été prises et doivent continuer de s'appliquer, le temps que les campagnes de vaccination portent leurs fruits. Certes, les efforts consentis sont importants, ces mesures difficiles à endurer, mais ce sont les seules efficaces pour enrayer la propagation du variant delta. Notre conviction qu'elles nous permettront de sortir de la crise est d'autant plus grande que nous avons tous conscience de la dureté des épreuves que nous traversons.
Constants dans leur opposition frontale, nos collègues du groupe La France insoumise remettent en cause, à travers leur motion, un consensus politique et scientifique. En effet, le Conseil scientifique et le Conseil d'État s'accordent à juger la mesure contenue dans ce projet de loi – je cite l'avis du Conseil d'État – « justifiée par l'existence et la persistance prévisible de la catastrophe sanitaire dans chacun de ces territoires sur la période courant jusqu'au 15 novembre 2021 ». Pour l'ensemble de ces raisons, conscient de la responsabilité qui lui incombe, le groupe La République en marche votera contre cette motion de rejet préalable.