Le groupe Libertés et territoires ne votera pas cette motion de rejet préalable pour deux raisons : d'abord, parce que son adoption nous empêcherait d'avoir un débat de fond sur la situation sanitaire des territoires d'outre-mer mais aussi sur leur situation globale et sur les dysfonctionnements que la crise sanitaire fait apparaître ; ensuite, parce qu'il est nécessaire de voter ce projet de loi pour répondre à l'urgence. Cela n'empêche pas de réfléchir à la situation inquiétante, pour ne pas dire parfois désastreuse, des hôpitaux dans ces territoires, qui ne doit pas manquer de nous préoccuper : ils manquent de moyens humains et matériels. Il y a aussi une défiance vis-à-vis de la parole de l'État qu'il nous faut regarder en face. Elle est le fruit d'une longue histoire et liée notamment au scandale sanitaire du chlordécone.
Enfin – il est important pour moi de le rappeler –, notre groupe milite pour une pédagogie de la vaccination. Il faut convaincre nos concitoyens d'outre-mer de se faire vacciner sans les stigmatiser, sans les prendre pour des sauvages qui ne comprendraient rien ,