Le projet de loi que nous examinons vise à proroger l'état d'urgence sanitaire dans les territoires ultramarins qui sont déjà placés dans un tel état d'exception, et prévoit que si l'état d'urgence sanitaire est déclaré sur le territoire de Mayotte, de Saint-Pierre-et-Miquelon, des îles Wallis et Futuna ou de la Nouvelle-Calédonie avant le 15 octobre, il sera prorogé jusqu'au 15 novembre. À ma grande surprise, le texte concerne tous les territoires d'outre-mer, de surcroît par anticipation. Aucun n'a été oublié – oubliés, ils le sont pourtant dans d'autres domaines, tout aussi alarmants, voire davantage, que la crise sanitaire !
Il est urgent de prendre conscience que l'outre-mer est abandonné. Je m'adresse à M. le Président Emmanuel Macron : si vous êtes capable de nous imposer une loi spécifique de prolongation de l'état d'urgence sanitaire, vous êtes aussi capable de le faire pour les autres maux qui rongent les territoires outre-mer comme le chômage de masse, la pauvreté, l'illettrisme, la pénurie et la mauvaise qualité de l'eau, la cherté de la vie, la crise du logement, le vieillissement de la population – et j'en passe.