Réunir les parlementaires en session extraordinaire pour évoquer les territoires d'outre-mer, c'est reconnaître la particularité de leurs problèmes certes sanitaires, mais aussi économiques et sociaux : la pauvreté, l'emploi des jeunes, le vieillissement de la population, les comorbidités structurelles. N'oublions pas la question psychologique car la catastrophe sanitaire a pris des formes particulières qui vont laisser des traces profondes, notamment aux Antilles.
Mais permettez-moi de dire que c'est une occasion manquée : nous aurions pu nous poser de vraies questions et apporter de vraies réponses. Au lieu de quoi, du fait de la rédaction de l'article unique, nous ne pouvons pas avoir un débat grâce auquel nous pourrions faire des propositions visant à reconnaître cette diversité ultramarine. On nous annonce des débats mais qui restent toujours à l'état de promesse. Et nous restons dans l'attente d'une réelle compréhension et d'une réelle ambition, pour discuter des problèmes structurels auxquels nous sommes confrontés, en particulier en matière sanitaire.
Je voterai ce projet de loi afin de ne pas empêcher la mobilisation des entreprises et l'application des dispositifs instaurés par le Gouvernement. Néanmoins, je regrette qu'il ne comporte qu'un article unique et, je le répète, que nous ne puissions aller plus avant dans le débat.