Demande de retrait, ou le cas échéant, avis défavorable. Cet amendement me paraît prématuré : la situation reste fragile. La courbe de ces derniers mois nous a malheureusement montré des reprises épidémiques. Il y a eu à La Réunion des confinements limités à certaines communes, vous vous en souvenez.
Vous avez rappelé tout à l'heure la confiance que vous accordez à votre préfet, M. Jacques Billant : grâce à la loi que nous vous soumettons, il pourra adapter les mesures en fonction de la situation. Au nom du Gouvernement, je m'y engage : dès que les taux d'incidence auront diminué de façon significative, et que la baisse sera visible dans la durée, en lien avec la communauté hospitalière, nous pourrons progressivement desserrer les mesures de freinage.
Il faut maintenir la base légale qui permet d'agir, même s'il ne faut pas raconter n'importe quoi : en cas de reprise de l'épidémie, il nous faudrait revenir très vite devant le Parlement, même si un décret en conseil des ministres permet de prendre des mesures pour trente jours.
L'histoire des dix-huit mois que nous venons de vivre nous commande la prudence. Ne changeons pas de méthode : laissons les autorités locales gérer la crise. On parle beaucoup de décentralisation, mais n'oublions pas la déconcentration. Faisons confiance aux acteurs du territoire, et à la circulation de l'information.